Cette journée du 1er février devait frapper un grand coup, c’est du moins ce qu’avaient planifié les têtes pensantes du parti néonazi allemand NPD (Parti National Démocrate) en appelant à une mobilisation à Fribourg dans le Sud-Ouest du pays. [1]
L’objectif était d’aller manifester bruyamment face aux locaux d’une agence pour l’emploi en soutien à un militant suprémaciste dont la poésie brute aurait été injustement incomprise par l’administration.
Hélas, les plus grands esprits de conquête se fracassent souvent bruyamment à la réalité dans ce qu’elle a de plus tangible, quand les promesses d’épopées héroïques s’obscurcissent à mesure que l’ironie du sort se retourne.
Deux heures avant le rendez-vous, l’éminence brune locale ne sait plus où se mettre, il n’y a personne.
Au départ de Karlsruhe, ces abrutis se sont gourés de train et sont partis dans l’exacte direction opposée! Vers Mannheim! Ils sont bloqués à 200 kilomètres de là.
C’est la débandade, on annule tout. En quelques secondes, le white power s’est décomposé comme une pastille coincée dans le bac d’un lave-vaisselle.
Le maire de Fribourg, Otto Neideck [2], interrogé sur le sujet, laissera choir un commentaire laconique qui résume finalement un sentiment partagé par beaucoup:
” Vu d’ici, nous ne ressentons pas leur absence ”
De grâce, essayez de ne pas trop ébruiter cette histoire, une fois encore, elle n’est pas bien glorieuse pour les nazis.
Les Enragé-e-s
[1] Urriyet Dailynews
[2] Badischen Zeitung