Qui ne connaît pas Alexandre Lecouillard? C’est à cette question abyssale, en tout cas pour le principal intéressé, que nous tenterons indirectement de répondre au but d’illustrer l’ampleur de l’emprise indécente des droites confusionnistes, réactionnaires sur les réseaux marchands et de démasquer ce qui est devenu au fil des années un véritable Empire de l’obscurantisme. Une petite entreprise partie de rien, selon le mythe sillyconnovalléen, qui ne connaît pas la crise, bien au contraire puisqu’elle s’en repaît avec gourmandise. Un petit entrepreneur de la confusion qui mène sa barque, avec d’autres, depuis de longues années maintenant sur la toile. Vous le verrez, nous évoquerons dans ce dossier les incartades récurrentes de ce personnage et de ses comparses à l’extrême droite, qui ne sauraient en aucun cas être des « accidents » mais qui relèvent au contraire d’une entreprise confusionniste parfaitement consciente et réfléchie.
Un futur président comme Alexandre Lecouillard, sachez-le, il n’y en a pas deux identiques, même si, sauf erreur d’analyse de notre part, il faudrait un concours de circonstances extraordinaire pour qu’un homme comme lui accède au sommet de la République française en 2022.
Mais si l’on en croit le mythe entrepreneurial, quand on veut, on peut, non?
Nul ne saura en tout cas si la tentative et l’essai seront ultérieurement transformés même si nous espérons que ce dossier puisse modestement contribuer à en saper définitivement le projet.

C‘est un dossier qui pourrait faire de nombreux déçus, c’est en ce sens que nous espérons également œuvrer afin que la déception soit la plus contenue possible et en définitive, faire en sorte que nul ne puisse en conserver quelque regret.
C‘est vrai que de l’amour, il en récolte à la pelle Alexandre Lecouillard et quand celui-ci n’est pas au rendez-vous à la suite de ses propres griffonnages , pourquoi ne pas recycler à sa sauce les sentences bibliques les plus courantes, à commencer par celle du « aime-toi toi-même et facebook t’aimera » ?

Pour les plus valides aveuglés au monde, l’adage ne laissera aucun doute, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

En effet, ce nouveau messie de l’écologie réactionnaire n’a de cesse de se ménager, à un point tel que l’on en vient à se questionner sur le rapport dissonant à la souffrance au travail de cet étrange partisan, pourtant si chèrement louée au sein de sa famille politique naturelle.
Une droite radicale prétendant se placer en alternative à l’idéologie du MEDEF même si les fondements philosophiques , nous le verrons, n’en sont pas radicalement éloignés, bien au contraire…

Nos lecteurs les plus assidus auront pu noter que ce n’est pas la première fois que nous évoquons ce singulier personnage, ce dernier s’étant notamment illustré par de nombreuses tentatives de récupération internes et externes à l’occasion du « mouvement » sur place Nuit Debout, même si nous l’avons vu rétrospectivement, absolument rien de bon n’aurait pu sortir de ces grand-messes, tant les thèmes et ses animateurs étaient imprégnés d’idées nationalistes, interclassistes, conservatrices et réactionnaires.
Quoiqu’il en soit, l’olibrius méritait un dossier sur mesure, un dossier à la hauteur de la portée filousophique de son entreprise confusionniste, ce qui n’évacue pas, de temps à autre, rendons ici-bas à César ce qui est à César, Ô merveille confondante du cerveau humain, de fulgurants éclairs de lucidité.
Il n’existe pas une extrême droite mais DES extrême droites qui s’affrontent pour l’hégémonie
C‘est probablement l’aspect le plus difficile à comprendre pour ceux qui n’en possèdent pas les clés, parfois par trop grande naïveté, par ignorance sincère mais aussi parce que les héritages religieux et réactionnaires familiaux sont d’autant plus difficiles à affronter sur la période que les rejetons en sont économiquement reliés et directement dépendants.

Non, l’extrême droite, ce n’est pas uniquement la PME Le Pen ou ce qu’il en reste ainsi que tous ses satellites plus ou moins directement affiliés (Alain Soral, Etienne Chouard, Dieudonné, etc,…)
Pour le résumer de façon abrupte, ce néo-fascisme altéreux est l’expression d’une vraie-fausse révolte, d’une critique partielle, inoffensive et romantique du capitalisme, une critique totalement inopérante à base de mantras auto-entrepreneuriaux, de bondieuseries altéreuses écolos, de références réactionnaires et fascistes plus ou moins ouvertement exprimées et de sentences creuses animées par un dessein platement conservateur que l’on pourrait résumer ainsi: « tout changer pour que rien ne change. »

Il faut comprendre que l’hégémonie confusionniste, bien aidée en cela par les nombreux trucages des compteurs comme le démontre cet article évoquant le député belge d’extrême droite Laurent Louis et l’humoriste fasciste Dieudonné ou encore par la possibilité de payer facebook pour être d’avantage vu que les autres, ne s’est pas installée en quelques semaines.

On peut débuter cette installation à l’occasion des francisations et des différentes importations numériques de mouvements ciblés, comme Occupy Wall Street, Les Indignés, pillés à la jeunesse estudiantine espagnole, le grotesque et très brunâtre Bank Run ou Anonymous dans ses variantes les plus narquoises.

Toutes ces adaptations furent produites par la première vague proto-fasciste installée depuis les réseaux marchands par une extrême droite qui a entrepris très tôt leur colonisation.

L‘altermondialisme néoréac et confusionniste émerge sur le terreau d’une trentaine d’années d’écologisme ardemment porté par les sous classes dominantes et la classe possédante. On peut évoquer les 16,28 % d’Europe Ecologie en 2009 aux élections Européennes dans un désert abstentionniste et sur la base de 6.5% des inscrits.

Culturellement, c’est bien évidemment l’éclosion des pseudo « alternatives ” au capitalisme, de tout un univers altéreux agrippé au monde marchand, restaurants et boutiques « éthiques », le « consommer local » qui comprend une lourde dimension identitaire et plus généralement, un milieu qui n’exerce une critique de ce monde-là quasi-uniquement que du point de vue de l’auréole de son assiette ou en tout cas, de son propre comportement individuel.

Un aréopage qui entrevoit de seules perspectives inopérantes et mystificatrices au but de faire perdurer l’exploitation.

C‘est également une explosion de la fréquentation des festivals commerciaux au milieu musical de plus en plus guindé, un milieu qui naturalise la société de marché en se situant sur le seul terrain de la morale et glisse sur une pente néoréac assumée avec des groupes-éponge de l’époque comme ici Tryo, ciblant les rejetons des classes moyennisées au fond religieux non résolu et le plus souvent à la tête de minuscules rentes parentales.

On peut également penser aux projections gendridéalisées d’un Julien Doré tatoué au Colibri, cinq ans auparavant, il citait du Debord sur un plateau de télé, un grand écart idéologique pour le moins spectaculaire…

Sur ce terreau hippisant réac et écolo béat a prospéré de 2011 à 2013 un nuage littéralement apocalyptique qui a tabassé une partie de la jeunesse de l’époque en lui représentant une vision catastrophiste et extrêmement dégradée du monde, une certaine jeunesse béate que l’algorithme facebook, cette formule mathématique choisissant à la place des usagers ce qui doit s’afficher ou pas sur leur écran, a passé plusieurs années à consciencieusement trier, avec amour.

Ainsi, ce nuage lugubre de chérubins déjantés « écolos » fut largement hégémonique à l’époque, avant que la massification marchande de facebook ne sature son propre réseau et ne le referme sur lui-même.

Essayons de regarder sur quelle matière il a pu prospérer.
Obscurantisme quand tu nous tiens…
« Ce Que Cache l’Etat français », « Le Parti des Pauvres français » « Le Journal du Siècle », « Pour Une Révolution Française immédiate » (ou PURFI), « Les Indignés », « Contre la censure du net », « Mr Mondialisation », « Wikistrike », « Esprit Science Metaphysiques », « Les Moutons enragés », « Inform’Action », il n’est pas possible de tous les citer tant ces sites et pages sont nombreux. Ils encombrent toujours, pour la plupart d’entre-eux en tout cas, les réseaux marchands.

La page Les Indignés s’engouffre dès le début sur le même « business », celui de l’ardente promotion de différents charlatans et autres prophètes du spiritualisme.
A ce titre, Gandhi s’offrit grâce à cette batterie de sites confusionnistes et fascistes, une seconde jeunesse numérique. Différents ouvrages de propagande, parmi lesquels le film d’Attenborough qui remporta l’Oscar du meilleur film en 1982, présentent Gandhi comme un champion de la non-violence. Dans une société aussi violente que la société indienne, où les rapports sociaux eux-mêmes étaient violents au quotidien, la doctrine non-violente de Gandhi avait une fonction politique : celle de laisser les masses désarmées face à la violence de leurs oppresseurs.
En ce qui concerne Vandana Shiva, il sera sans doute judicieux de prendre connaissance de cet article dont voici un extrait particulièrement éclairant: Plus surprenant toutefois – et au grand dam probablement de beaucoup de gens de gauche en Occident -, il est très rapidement devenu évident en lisant l’ouvrage que l’ « écoféminisme » de Shiva est une idéologie profondément conservatrice, pour ne pas dire « réactionnaire ».
Les grands mystiques se succèdent, par la voix de Jiddu Krishnamurti ou du mouvement sectaro-religieux de l’anthroposophie en la personne de Pierre Rabhi.
Et son mouvement anti-féministe et réactionnaire des ” Femmes semencières ” également proche du mouvement sectaro-religieux de Pierre Rabhi.
Ou encore le décroissant proche de la Nouvelle Droite, Serge Latouche.

Avec les Indignés, c’est un peu une galerie permanente des plus grands allumés de la toile.
Les grands perchés de Kokopelli dont la promotion semble avoir été assurée par Alexandre Lecouillard himself.
Le relais des chouardiens du “Le-Message.org» et de ses “gentils» virus.
La promotion d’Henri Joyeux, radié de l’Ordre des Médecins en 2016, et son business obscurantiste criminel de l’anti-vaccination.
L‘immonde film conspirationniste et antisémite “L’argent Dette» qui dresse une vision du capitalisme par le petit bout de la lorgnette en focalisant sur la création monétaire et en omettant de parler de l’essentiel, à savoir le rapport d’exploitation et marchand que porte l’argent en soi.

Il y a une phrase attribuée à Einstein que beaucoup ont vu tourner sur les sites conspirationnistes «écolos », ceux qui sont là pour nous faire flipper grave et nous proposer des solutions à base de création de petites entreprises et d’écopatrons, à savoir finalement, rien d’autre que des écoesclavagistes.
« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »
Cette phrase, donc, elle fout les chocottes et ça a bien marché. Car l’idée d’une fin de l’humanité, une fin du monde, ça entre parfaitement dans le délire de ce que l’on nomme les millénaristes, archi présents sur la sphère confusionniste “écolo».
Selon ces grands perchés, la fin du monde serait proche et il serait ” écrit », quelque part, on ne sait pas très bien où, qu’il y aurait des élus. Wow. Et toujours selon eux, consécutivement à la disparition de la grande majorité de l’espèce humaine, on entrerait dans un nouveau ” grand cycle ». Ça calme et ça fait froid dans le dos.
Car Albert Einstein n’a jamais dit cette phrase, il ne l’a même jamais écrite.
En attendant cette fameuse conférence, on pourra louer à bon marché l’énergie conséquente que dépense Alexandre Lecouillard au but de déprécier ceux qui osent dévoiler tout ce qui transite autour de la charlatanerie heureuse et au-delà.
Il faut dire qu’Alex – en espérant que nos lecteurs nous permettent de l’appeler Alex – n’est pas seulement un “ gentil » virus, il est aussi un ” gentil » colibri, on ne peut guère faire plus explicite, comme le Port-Salut, c’est écrit dessus.
Le côté ” puérile » – selon les mots d’Alex pour ceux qui suivent – de l’un de nos dossiers Rabhi n’ayant visiblement pas gêné outre mesure la présidente de l’Unadfi Catherine Picard et les centaines de milliers de personnes qui les ont parcourus.

Non content de véhiculer les monuments de pensées arriérées, notre maître Yoga donne également dans ” l’humour » transphobe qui fait bien évidemment partie de la panoplie réactionnaire du personnage.
Tous les items du conspirationnisme et du fascisme sont également présents.

Les références nationalistes sont innombrables, en voici un simple échantillon.
Pour évoquer rapidement le consumérisme ou plutôt, la “ lutte contre le consumérisme “.
On peut essayer peut-être de partir de la proposition en l’étudiant sommairement. On nous dit déjà une chose très importante, c’est qu’il s’agit d’une lutte. Alors, immédiatement, comme c’est visiblement quelque chose qui semble s’adresser aux plus nombreux, on se dit que ça parle de lutte des classes, du truc qui est en train de se passer en ce moment, à savoir que les galériens se rendent compte peu à peu de nouveau de leur force réelle, de la réalité de leurs mêmes existences sociales assignées par le Capital et l’ordre injuste des choses. Mais la lutte contre le consumérisme ne relie pas les gens de la même manière.
Non, dans la lutte contre le consumérisme, il y a ceux qui savent que le consumérisme serait mauvais et il y a ceux qui ne le savent pas.
Ce n’est pas une lutte entre possédants et esclaves mais entre savants et ignorants.
Et en quoi consiste cette lutte?
A nous dire que l’on va trop dans les supermarchés, que l’on est trop influençables par la pub, qu’on serait des êtres faibles totalement obsédés par l’achat, par l’objet, par la marchandise, par l’accumulation, qu’il nous en faudrait toujours plus, que nous serions comme des enfants incapables d’arrêter de manger des bonbons, que nous ne serions pas capables de gérer notre budget, que nous n’aurions pas suffisamment d’approche spirituelle de l’existence, que nous voudrions trop nous faire plaisir, que nous consommerions mal et comme des cons.
Qu’il y aurait une mauvaise façon de consommer et une bonne façon de consommer. Que la bonne façon de consommer, ce serait l’abstinence, la chasteté, l’ascétisme. Qu’une bonne façon de consommer serait en capacité de changer le monde. Que nous espérons un “changement par la consommation” car nous croyons en un “changement par la consommation”.
Bon, le problème, dans cette fable, c’est que l’immense majorité de la population ne se vautre pas dans la consommation. Que la plupart des gens ne peuvent quasiment rien s’acheter. Que tout part dans ce que l’on nomme le “coût de la vie» et qui n’est rien d’autre que le coût du capitalisme.
En réalité, il s’agit de prêtres aux positions sociales dominantes qui entendent choisir à notre place notre consommation, en hallucinant que nous serions finalement les fautifs de l’explosion du Capital et de ces conséquences un accroissement très important de la nature et de l’éventail de la production, une opulence dans les magasins qui est très loin d’être imitée par les budgets des galériens, qui subissent ce système pourri.
Ceux qui ” luttent contre le consumérisme » sont de nouveaux curés. Il faut symboliquement les gifler.

Au chapitre des horreurs politiques, on trouvera sans surprise le groupuscule souverainiste de droite dure confusionniste l’UPR, de François Asselineau.
On pourra sûrement en déduire qu’Alexandre Lecouillard assure une promo d’enfer à cet ancien collaborateur de Charles Pasqua, ex-colistier de Jean Tibéri.
Sur le sujet, on relira avec profit cet article dont voici un extrait:
” Alors qu’il essaye aujourd’hui de se faire passer pour un rebelle, le parcours politique et professionnel de François Asselineau est tout ce qu’il y a de plus consensuel. Enarque, il occupe aujourd’hui les plus hautes fonctions que puissent avoir un fonctionnaire : inspecteur général des finances. Son univers politique s’est toujours situé très à droite : il a ainsi occupé les fonctions de directeur de cabinet auprès de ministres du gouvernement Juppé (1995-1996), avant de rejoindre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, il a occupé des postes importants de conseiller aux côtés de Pasqua, alors président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il s’est présenté (et a été élu) sur une liste de droite dissidente aux municipales parisiennes de 2001. C’est sans étonnement qu’on l’a vu nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octobre 2004 à la tête de la direction générale à l’intelligence économique à Bercy, et travailler alors en étroite collaboration avec Jean-Pierre Raffarin. “
En guise de conclusion, nous évoquerons la diffusion d’une répugnante vidéo masculiniste diffusée depuis le département extrême droite du consortium.
Et par qui cette vidéo dégueulasse est-elle hébergée? Par un dieudonniste bien sûr, si l’on en croit ses abonnements facebook, fan d’une page dédiée aux « bonnets rouges “, cette fronde fascisante et néo-poujadiste récente.
Toute l’hypocrisie de cette page confusionniste résumée en une image, faire réagir sur un innommable vomi sexiste et masculiniste en assurant la promotion au passage, comme s’il n’y en avait pas déjà assez sur ce réseau totalitaire et marchand, d’Alain Soral.
La page se sert ici des réactions outrées pour amplifier son audience et permettre ainsi de diffuser au plus large la parole de ce fasciste.
On nage ici au sommet de la perfidie et de la malhonnêteté, marques de fabrique des pages confusionnistes.
Les Enragé-e-s