De vieilles rumeurs non vérifiées couraient depuis longtemps sur des accointances entre Julien Coupat et sa bande (les “accusés de Tarnac”) et des franges catho-légitimistes gravitant autour de Jacques de Guillebon.
Conservatisme libéral quand tu nous tiens, spécial dédicace du Comité Invisible publiée dans Lundi Matin et citant le juriste officiel du IIIème Reich Carl Schmitt… On admirera ou pas également le titre de l’article qui est aussi une citation tronquée de Goebbels…
Pour essayer de comprendre comment et pourquoi ces dix dernières années, l’ultra gauche (lundi matin, le Comité Invisible) a pu s’abreuver à des auteurs nazis et au-delà, tenter d’ouvrir un large panorama historique basculant de la révolution conservatrice au postmodernisme, avec en pivot, une auteure néo-droitière en la personne de Hannah Arendt, une conférence d’Emmanuel Faye.
Comité invisible ou encore avec tiqqun où est cité Otto Weininger, un anti-féministe et antisémite autrichien du début du 20eme siècle digne de Drumont…
Quelques pistes pour comprendre l’implication active qui peut être celle de l’ultra-gauche, de la mouvance post-anarchiste, des organisations post-trotskistes et d’une partie de la gauche identitaire dans ce mouvement proto-fasciste.

Dans les facs, une revue promet la mort aux « gauchistes »

“Populisme ou Barbarie” sur le Comptoir…
De l’AF à la FA, des Camelots du Roi aux black blocs de Gènes, des couloirs de la Fnac aux pages de L’Encyclopédie des nuisances, des couloirs feutrés de Sciences Po au local noir et rouge des Vignoles (Jean-Paul Duarte, passé de l’AF à la CNT, aujourdhui journaliste alter-écolo)…
Fils de bonnes familles et héritiers de la noblesse française (Valeilles de Montmirail), anciens et futurs journalistes en vue (Philippe Cohen, Elisabeth Lévy, Joseph Macé-Scaron et plusieurs autres plumes du journal « républicain » Marianne comme Luc Richard), écrivains réactionnaires (Michel Houellebecq, François Taillandier), anciens gauchistes (Régis Debray), historiens ex-mitterrandiens (Max gallo) ou droitiers (Pierre-André Taguieff),

Mais aussi jeunes fafs eux dents longues, « maorassiens » en tous genres, souverainistes pasquaiens et chevénementistes (plusieurs fondateurs de la Fondation du 2-Mars, ex-Fondation Marc Bloch) et déjà Serge Latouche, Emmanuel Todd ou Jean-Claude Michéa côtoyaient jeune et vielle garde anarchiste au sein de ce qui sonnerait – si hélas ce n’était si consternant – comme un mauvais roman noir (Frédéric Fajardie, Jérôme Leroy), dont un des ancêtres aurait été Le Cercle Proudhon, un grand frère L’Idiot international et les héritiers seraient aujourd’hui Le Comptoir, Limite, Causeur ou lundi matin.
“Il y a toutes sortes de révolutions : des révolutions nobillaires, bourgeoises, libérales, nationales, conservatrices, industrielles, etc. La révolution à venir viendra d’une réaction populaire et transpartisane – supra – ou infra-partisane. Elle va agglomérer les sentiments (et je parle bien des sentiments, la politique du peuple étant une politique des sentiments) populaires/populistes, anarchistes-anarchisants, antieuropéeistes, anticapitalistes, antiétatistes, antitechnocrates, anti-impérialistes, antilibéraux, provinciaux, régionaux/régionalistes, locaux/localistes, ruraux/ruralistes, moraux/moralistes, justicialistes, patriotiques, et même des relents xénophobes et racistes, etc., et, pas bégueule pour un sou, elle prendra tout : des trotskistes, des frontistes de gauche ou nationaux, des cégétistes, des communistes, des abstentionnistes, des droitards, des gauchistes, des écolos, des roycos, des cathos, des laïcards, des rien du tout, des sans parti, etc.”











L‘ex mao Eric Hazan à la librairie rouge brune Tropiques, interviewé par la webtv d’extrême droite Le Cercle des Volontaires.
Eric Hazan et la police – Du bolchevisme au post-modernisme
La revue ultra droitière proche de la Nouvelle Droite d’Alain de Benoist, Accattone.
Toute l’hypocrisie légendaire de ce courant politique réactionnaire et très compatible avec la Nouvelle Droite. Ils n’assument pas.
Le Comptoir, Philitt, Limite, Accattone, Raskar Kapac… En deux ans, une nouvelle génération de revues a vu le jour. Antilibérales, « conservatrices » assumées, antimodernes, mais aussi antiprogrès – sans aller jusqu’à critiquer ouvertement la démocratie –, elles se disent volontiers « décroissantes », un concept à la mode.

Certaines sont chrétiennes, d’autres pas. Leur référence commune : Jean-Claude Michéa, ce philosophe « anarchiste conservateur » de 66 ans, venu du communisme, qui souhaite rendre au « populisme » ses lettres de noblesse et dénonce comme eux un clivage droite-gauche, jugé obsolète.
Alain de Benoist que l’on retrouve ici sur la revue d’extrême droite Philitt.
Contributeur à Philitt que l’on retrouve également, sans surprise, sur la chaîne propagandiste d’extrême droite RT France.
Ici en compagnie de Jonathan Moadab, devenu présentateur vedette de la chaîne d’extrême droite RT France mais aussi recruteur de pigistes venant de la conspiration. s’étant fait négativement connaître sur la chaîne d’extrême droite Agence Info Libre.

Procès de Dieudonné, on remarquera sans peine le cameraman, qui n’est autre que Jonathan Moadab, du site d’extrême droite Agence Info Libre, venant du site d’extrême droite Le Cercle des Volontaires et désormais recruteur pour RT, la chaîne propagandiste de Moscou.
Alors que les blogs et sites confusionnistes se comptent par milliers, quelques uns sortent du lot et parviennent à toucher une plus grande audience. C’est le cas de l’Agence Info Libre (AIL) qui, issue de la mouvance extrême droitière et conspirationniste, est désormais largement relayée dans les milieux militants de gauche. Pourtant, malgré un lifting réussi, ses animateurs n’ont jamais renoncé à leurs anciennes idées et profitent de leur site vitrine pour leur donner une allure respectable.
Fondée en septembre 2011, l’Agence Info Libre s’est constituée en association déclarée au Journal officiel le 17 septembre dernier. Elle est notamment animée par Jonathan Moadab, ancien du Cercle des Volontaires (CDV), aux sympathies affichées pour la mouvance Soral/Dieudonné. Si a priori il n’existe plus aucun lien organique entre l’AIL et le CDV, les deux médias se relaient toujours régulièrement l’un l’autre, s’organisant pour couvrir ensemble certains événements. De plus, via Jonathan Moadab qui est correspondant pour l’agence de presse vidéo russe pro-Poutine Ruptly, il existe de fait une collaboration entre l’AIL et ce média, Moadab couvrant les mêmes événements pour les deux à la fois et diffusant indifféremment ses vidéos sur l’un et l’autre.
Qui est Jonathan Moadab?
Titulaire d’un master de communication, Jonathan Moadab a commencé à se faire connaître au sein du mouvement des Indignés parisiens, et sur le Net en tant que blogueur « robespierriste »1. Il affiche des sympathies pour Dieudonné, Alain Soral ou le « Juif qui se haît lui-même » Gilad Atzmon2.
Avril 2013 : Jonathan Moadab pose aux côtés de deux de ses idoles : Jacob Cohen et et Gilad Atzmon. Ces deux personnalités juives sont d’acharnées propagandistes antisémites, sous couvert de critique du sionisme.
Lui-même de confession juive – fait qu’il ne cesse de rappeler dès qu’on l’accuse d’antisémitisme – Moadab s’est dit par le passé « altersioniste ». Mais il n’a pas de chance : sa défense permanente d’antisémites notoires n’a pas manqué de lui attirer les foudres d’un autre groupe d’extrême droite, sioniste celui-là, la Ligue de Défense juive (LDJ), qui depuis l’agresse ou le menace régulièrement. Deux de ses membres ont d’ailleurs été condamnés en première instance à deux mois de prison ferme pour avoir lancé une bombe incendiaire artisanale sur sa voiture en septembre 2012.
Continuant sur la même ligne politique depuis qu’il participe à l’Agence Info Libre, il finit par se faire remarquer par Ruptly qui le recrute comme pigiste début 2014. Dans ce média russe appartenant au réseau RT (ex-Russia Today), il est entre autres préposé à la couverture de l’actualité du Front national (FN).

Enfin, Jonathan Moadab semble disposer de quelques relais dans la presse mainstream : l’affaire de la bombe incendiaire a ainsi été couverte notamment par Le Parisien et Le Figaro. En une autre occasion, il a été interviewé au sujet de Dieudonné par le journal Le Monde, qualifiant d’« émasculation du débat » le refus de discuter avec l’ex-humoriste ou Robert Faurisson.
Conservatisme et libéralisme, chacun chez soi et les vaches seront bien gardées! Les prolos à Aulnay, les clodos à Notre-Dame et les bourgeois à Paris! Qui défend quoi ici?
Notes de lecture sur “L’insurrection qui vient”

Une critique de la revue Tiqqun
Ces faux-amis qui vous veulent du bien…
Une critique communiste des appellistes (Coupat, Burnel, lundi am, etc,…) et des gauchistes.
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